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[FAB’LAB 58 - SERIES] SEBASTIEN CARLIER, DESSINATEUR PROJETEUR AU FAB'LAB 58 – LA FABRICATION

Sébastien intègre le groupe Poclain en juin 2019 en tant que dessinateur projeteur - concepteur au sein du Bureau d’Etude moteurs. Dès janvier 2020, il rejoint l’équipe FAB’LAB 58 en tant que designer et est chargé d’accélérer la fabrication des concepts.

C’est une candidature spontanée qui a tout déclenché. Sébastien Carlier tente sa chance chez Poclain, attiré par la renommée du groupe, son esprit familial et humain et sans actionnariat, après plus de dix ans passé au CETIM. Le projet Fab’Lab 58 l’a immédiatement convaincu de s’engager dans cette nouvelle aventure.

 

Bricoleur dans l’âme, en flux tendu entre le bureau et ses activités personnelles qui font souvent échos avec son métier, il est chargé du Proof of Concept (POC) concernant l’accélération de la fabrication des concepts. Il effectue une overview de toutes les nouvelles technologies pour fabriquer des pièces (impression 3D, fabrication additive, prototypage rapide). Les flux entre idéation, fabrication et tests doivent être plus adaptés (simplification du processus pour être en adéquation avec les besoins de rapidité de réponses dans une démarche de test&learn):

« Concernant la fabrication de concepts : on part d’une idée, on fait une impression 3D pour pouvoir discuter plus facilement entre nous, pour aider à la compréhension, car on a l’objet dans les mains ; si on veut retirer le piston on le retire ; on peut montrer le déplacement du tiroir. » précise Sébastien.

Essais préliminaires

« Pour des essais préliminaires, tests élémentaires de fonctionnement ou essais d’assemblages, on utilise toujours l’impression 3D pour cette fois ci faire de vrais essais. On va plus loin que le concept statique d’impression 3D. Ce sont vraiment des pièces qui tournent, nous aident à mieux comprendre le mécanisme qu’on veut fabriquer. Si ça ne fonctionne pas, on évite de fabriquer cela en acier car ça prend du temps et ça coûte plus cher : avec la 3D il n’y a pas d’approvisionnement matière, pas de fichier de programmation à faire, pas de mobilisation d’un opérateur, le Fab’Lab est autonome. » ajoute-t-il.

 

Concernant les nouvelles technologies, l’injection plastique qui assure plus de résistance, l’impression 3D métal, les nouveaux tours, sont soit des sujets de veille, soit des technologies en cours de test au Fab’Lab 58.

 

La recette de l’innovation pour Sébastien Carlier ?

 

« Un peu de folie, un peu d’idée… On mélange le tout et ça peut fonctionner. […] Nous ne sommes plus des inventeurs. L’invention du moteur hydraulique est déjà faite. Nous innovons en améliorant notre produit tous les jours. Il y a une différence entre l’innovation et l’inventeur pour moi. L’innovation part de l’existant et est une histoire qui continue de s’écrire. »

Un espace de co-working dans tous les sens du terme

L’espace Fab’Lab 58 est relooké et aménagé depuis son ouverture par l’équipe elle-même. Il y a quelques semaines on pouvait croiser Sébastien, Paul, Yoan, Soline ou Julien, pinceaux en main pour relooker l’espace de co-working. Des plans de travail en palette ont fait leur apparition au milieu des équipements high-tech ou pas, grand écran TV, plexiglass pour schématiser de nouveaux designs et concepts… Parmi les activités préférées de l’équipe, l’accueil du nouveau matériel arrive en tête, comme lors du montage des trois dernières imprimantes dans les locaux : « On est tous un peu bricoleurs, un peu explorateurs – On est dans la nouveauté. Il y a un grand partage dans ces moment-là. On a tous participé à l’assemblage des imprimantes. Quand je suis là je n’ai pas l’impression d’être au travail. Ça apporte plein de choses de pouvoir monter nous-mêmes le matériel. »

Un métier passion en prolongement d’engagements personnels forts

Partir de zéro pour concrétiser un produit c’est devenu une règle de vie. Sébastien est équipé d’une imprimante 3D à la maison depuis quatre ans. Il répare ou crée toutes sortes de choses pour les amis et la famille: pièges anti-frelons, gabarits pour installation de poteaux de jardin, support de pommeau de douche, articulation de frigo, jouets pour les enfants.

 

Proche de la nature, il est apiculteur et s’est investi auprès d’un voisin agriculteur lors du premier confinement en travaillant dans ses vergers.

 

« Le fait qu’on travaille pour l’agricole chez Poclain ça me touche […] Quand je dis : « je travaille chez Poclain », le monde agricole sait tout de suite de quoi je parle. Si on pouvait faire un moteur Poclain qui tourne à l’eau ce serait top. » déclare Sébastien avec un peu de malice. « On essaie d’avoir un peu plus cette notion d’écologie, d’écoconception au sein de Fab’Lab 58. Il y a des projets sur l’impact environnementale de nos produits. On ne peut pas passer à côté de ça. Que ce soit dans le perso et dans la vie de tous les jours au travail. Il faut en être conscient. »

 

Sébastien a travaillé au CETIM sur les sujets de réservoirs de stockage d’hydrogène pour des stations-services, mais aussi sur les barrages hydro-électriques. Quelle que soit la technologie, il y a du pour et du contre vis-à-vis de l’environnement et de beaux challenges à relever pour nous et les générations à venir.

 

Intéressez ? Contactez Renaud Saboly, Innovation transformation Manager, ou

Julien Viard, Fab’Lab58 Manager